Et si l’Homme détenait enfin la clé de la longévité ? Des chercheurs américains ont récemment fait une découverte surprenante : il y aurait une mutation génétique chez les Amish qui leur permettrait de vivre près de 10 ans de plus.
Une découverte scientifique surprenante
Le 15 novembre paraissaient dans la revue Science Advances les résultats surprenants d’une étude menée auprès de 177 Amish, âgés de 18 à plus de 85 ans. Cette communauté religieuse vivant à Berne dans l’Indiana, vivrait plus longtemps grâce à une mutation génétique très rare. « C’est la première mutation génétique humaine qui se révèle avoir un impact multiple sur les changements biologiques résultant du vieillissement » explique à l’AFP ( l’Agence France Presse ) le professeur Douglas Vaughan, président de la faculté de médecine Feinberg de l’université Northwestern à Chicago.
Les résultats révèlent que 43 individus Amish sont porteurs du gène Serpine1, responsable d’une réduction très importante de la protéine PAI-1, qui fût liée aux maladies cardio-vasculaire et dont la production accroit avec le vieillissement biologique. L’étude met en évidence le fait que les individus porteurs du gène Serpine1 sont en meilleure santé que leurs congénères et vivent en moyenne dix ans de plus, soit une espérance de vie de 85 ans.
Les chercheurs ont constaté par ailleurs que les télomères ( morceau d’ADN protégeant le chromosome et se réduisant à chaque division cellulaire ) de leurs cellules immunitaires sont en moyenne 10% plus longs. « Nous avons confirmé avec cette étude les résultats de précédentes études suggérant que la longueur des télomères est liée à l’âge chronologique et est en grande partie héréditaire », relèvent-ils.
Une espoir pour le ralentissement du vieillissement
Dans le cadre de cette étude, des souris traitées avec cette molécule ont vu leur durée de vie quadrupler. « Nous pensons que ce médicament peut avoir un double effet en agissant sur les processus moléculaires du vieillissement mais aussi sur les maladies qui y sont liées », affirme le professeur Vaughan.
Cette molécule constitue ainsi un véritable espoir dans le traitement et la prévention des maladies humaines liées à la sénescence.
Le mode de vie des Amish
Même s’il a été établi que la longévité des Amish s’expliquait par la présence du gène Serpine1, les chercheurs ont longtemps pensé que leur mode de vie sain en était à l’origine.
En effet, les Amish vivent à l’écart de la vie moderne. Ils cultivent eux-mêmes leurs fruits et légumes en n’utilisant aucun OGM et élèvent leurs propres animaux, sans avoir recours aux hormones ou aux antibiotiques.
En consommant par ailleurs beaucoup de produits laitiers crus, de beurre, de viande et d’œufs, les Amish ont une alimentation riche en vitamines essentielles.
Cette communauté se caractérise également par son éthique du travail. En effectuant près de 16000 pas par jour, le risque de développer des maladies cardiovasculaires est nettement réduit.
Enfin, ayant des valeurs fondées sur la coopération et l’égalité, leur mode de vie est d’autant plus sain qu’il est dénué de stress !
Une récente étude publiée dans Science Advances révèle la présence du gène Serpine1 au sein des Amish. Cette molécule anti-vieillissement constitue un réel espoir dans le traitement et la prévention des maladies humaines liées à la sénescence. Cette communauté américaine au mode de vie sain vivrait en moyenne 10 ans de plus !
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