Malgré les effets bénéfiques sur la planète de la réduction des activités humaines due à la pandémie de Covid-19, l’année 2020 est en passe de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, depuis le début des relevés météorologiques.

Records de températures

Pour ralentir et endiguer la pandémie mondiale de Covid-19, des mesures de confinement ont été prises à travers le monde, ce qui a entraîné une baisse des activités humaines et de ce fait, une importante réduction des émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, des températures mondiales anormalement élevées ont été enregistrées et sont en passe de faire de 2020 l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météorologiques, soit depuis 1880.

En effet, selon l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère (NOAA), la probabilité que 2020 soit l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre s’élève à 75%, dépassant ainsi le record de 2016. Cette probabilité a été calculée par les scientifiques en se basant sur les températures anormalement élevées enregistrées en janvier, février et mars derniers à l’échelle mondiale. Même si les températures moyennes de 2020 s’avèrent finalement inférieures à celles enregistrées en 2016, il est probable à 99,9% que cette année figure parmi les cinq plus chaudes jamais enregistrées selon la NOAA.

Ce mois de janvier a été le plus chaud jamais enregistré et le 44ème janvier consécutif supérieur à la moyenne du 20ème siècle. Au cours de ce mois, l’Europe a connu une anomalie moyenne de température s’élevant à 3,1°C et la région s’étalant de la Norvège à la Russie Occidentale a connu des températures mensuelles moyennes supérieures de 6°C aux valeurs normales.

Annoncées par Derek Arndt, responsable de la surveillance du climat au sein des centres nationaux d’information sur l’environnement de la NOAA, ces projections ont été annoncées mi-avril, au cours d’une conférence de presse téléphonique.

Ces estimations ont été réalisées d’après l’analyse des températures mensuelles des 40 dernières années qui a généré près de 10.000 résultats potentiels sur la manière dont le schéma global de la température mondiale pourrait évoluer.

 

Des températures mondiales anormalement élevées ont été enregistrées et sont en passe de faire de 2020 l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météorologiques, soit depuis 1880.

 

Confinement : les effets sur la planète ne seront pas visibles avant plusieurs années

Les mesures de confinement mises en place à travers le monde pour ralentir la pandémie de Covid-19 ont entraîné une réduction drastique des émission de gaz à effet de serre, notamment dans certaines régions parmi les plus polluées au monde. En effet, les satellites de l’Agence spatiale européenne ont constaté une diminution des niveaux de dioxyde d’azote au-dessus des villes et des zones industrielles d’Asie et d’Europe par rapport à 2019, avec une réduction allant jusqu’à 40% dans certaines régions.

En revanche, les données scientifiques révèlent que même si le monde entier cessait dès à présent d’émettre du dioxyde de carbone, la température planétaire continuerait encore à augmenter pendant des années. Cela est dû au délai entre la libération des gaz à effet de serre et la réaction de l’atmosphère au réchauffement, qui peut intervenir durant des décennies, voire des siècles.

Ainsi, même si cette réduction immédiate et drastique des émission de gaz à effet de serre contribue à atténuer la gravité du changement climatique dans le futur, elle n’a que peu d’impact sur la situation actuelle.

 

Les mesures de confinement mises en place à travers le monde pour ralentir la pandémie de Covid-19 ont entraîné une réduction drastique des émission de gaz à effet de serre, notamment dans certaines régions parmi les plus polluées au monde.

 

Malgré la réduction drastique des activités humaines due au confinement et de ce fait des émissions de gaz à effet de serre, la probabilité que 2020 soit l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre s’élève à 75%, dépassant ainsi le record de 2016, selon l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère (NOAA).

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