Les autorités sanitaires ont enregistré une baisse importante du taux de nouveaux patients diagnostiqués séropositifs à Paris, notamment grâce à un meilleur dépistage et à une meilleure prévention.
Une « baisse importante » du diagnostic de séropositivité dans la capitale
Au cours de la conférence Fast Track Cities qui a eu lieu à Londres, les autorités sanitaires ont annoncé le lundi 9 septembre que le taux de nouveaux diagnostics de séropositivité a diminué de 16% à Paris entre 2015 et 2018. Cette « baisse importante » est notamment due à une meilleure prévention, un meilleur dépistage mais aussi au traitement PrEP.
« En 2018, 906 Parisiennes et Parisiens ont appris leur séropositivité, contre 1.078 en 2015, soit un recul de 16% » ont déclaré l’Agence régionale de santé d’Île-de-France ( ARS ) et la mairie de Paris dans un communiqué commun.
Paris lutte contre le VIH
Selon les dernières données datant de la fin du mois de mars, plus de 6400 personnes ont été diagnostiquées séropositives en France en 2017, un nombre qui ne baisse plus depuis plusieurs années à l’échelle nationale. La ville de Paris et l’ARS ont également mentionné que « La contribution de Paris à la lutte contre l’épidémie de VIH en France est fondamentale car la capitale concentre une part disproportionnée des découvertes de séropositivité ».
La baisse du taux de diagnostics de séropositivité est d’autant plus importante chez les hommes gays ou bisexuels et s’élève à 22%. Cela résulterait du « déploiement de la PrEP dans la communauté gay parisienne » comme l’affirment les autorités sanitaires et la ville de Paris. Pour rappel, la PrEP est un moyen de prévention de la maladie qui consiste à prendre des comprimés de Truvada ( ou un générique ) en étant séronégatif, afin de faire barrage au virus.
Une baisse qui ne concerne quasiment pas les femmes
« Des défis demeurent » toutefois selon l’ARS et la mairie de Paris « la baisse des nouveaux diagnostics ne concerne quasiment pas les femmes, qui représentent 30% des découvertes de séropositivité à Paris en 2018. La baisse n’est pas non plus significative pour les personnes nées à l’étranger : les HSH nés à l’étranger représentent plus de 40% des HSH parisiens ayant découvert leur infection en 2018 » concluent-ils.
Selon les autorités sanitaires et la mairie de Paris, le taux de nouveaux diagnostics de séropositivités a significativement diminué (16%) dans la capitale. Si cette baisse est particulièrement importante chez les hommes homosexuels et bisexuels, elle ne concerne pratiquement pas les femmes. Des défis demeurent ainsi pour lutter contre le VIH.
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