Pour suivre l’évolution des lésions précancéreuses du cancer du col de l’utérus après le traitement, l’Institut National du Cancer ( INCa ) recommande de favoriser le test HPV plutôt que le frottis.
Les dernières recommandations de l’INCa
Dans ses dernières recommandations datant du mois d’octobre 2019, l’Institut National du Cancer ( INCa ) préconise de favoriser le test PHV pour le suivi des lésions précancéreuses du col de l’utérus après leur traitement, plutôt que le frottis « la surveillance post-thérapeutique commencera par la réalisation d’un test HPV haut risque six mois après traitement » indique l’organisme dans son rapport.
« Si le résultat de ce test est positif, la conduite à tenir ultérieure sera la même pour toutes les situations » c’est-à-dire la réalisation d’une colposcopie, un examen du col de l’utérus. Si cette dernière est normale, un nouveau test HPV sera réalisé un an plus tard. Si des lésions précancéreuses ou cancéreuses sont présentes, un traitement sera alors mis en place. si le résultat de ce test est négatif, la surveillance ultérieure sera différente en fonction du risque de la patiente de développer une nouvelle lésion cervicale ou vaginale » détaille l’INCa.
Qu’est-ce que le test HPV ?
Le test viral HPV ( papillomavirus humain) permet de révéler la présence de papillomavirus oncogènes, des virus sexuellement transmissibles impliqués dans le développement du cancer du col de l’utérus. Il se différencie du frottis cervico-utérin, un test plus fréquemment utilisé, dans la mesure où ce dernier a pour but de repérer la présence d’éventuelles cellules précancéreuses ou cancéreuses au niveau du col de l’utérus. Ainsi, le frottis a pour but d’analyser la morphologie des cellules, tandis que le test HPV cherche la présence d’ADN du virus HPV. Le test HPV est plus simple à réaliser et plus accessible que le frottis et peut se faire à partir d’un auto-prélèvement vaginal ou d’un prélèvement cervico-utérin.
La HAS recommande le test HPV pour le dépistage organisé
Ainsi, la Haute Autorité de Santé ( HAS ) a également recommandé le test HPV dans le cadre du dépistage du col de l’utérus, réalisé jusque là par frottis. La HAS préconisait d’inclure ce test avant le frottis chez les femmes de 30 à 65 ans « Chez les femmes de plus de 30 ans, il s’avère nettement plus efficace pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus. En cas de test négatif, le recours au test HPV permet d’allonger l’intervalle entre deux dépistages – passant de tous les trois ans à tous les cinq ans après 30 ans ». L’instance sanitaire explique que « les infections à HPV transitoires sont très fréquentes » et que la présence de ces infections, le plus souvent bénisse, « exposerait de fait à des traitements inappropriés, augmentant ainsi les risques de complications lors de grossesses ultérieures ».
Dans son dernier rapport datant du mois d’octobre 2019, l’Institut National du Cancer ( INCa ) préconise de favoriser le test PHV pour le suivi des lésions précancéreuses du col de l’utérus après leur traitement, plutôt que le frottis.
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