Un traitement contre la démence a été testé sur des souris et a montré des résultats très prometteurs. Des essais cliniques sur des humains devraient prochainement être programmés.
Combattre la démence
La maladie d’Alzheimer représente la forme de démence la plus commune et touche plus de 3 millions de personnes en France et près de 50 millions à travers le monde. Cette maladie est en grande partie incomprise, ce qui la rend difficile à combattre et fait qu’il s’agit toujours d’une maladie incurable.
En revanche, deux phénomènes cérébraux sont bien connus : l’accumulation de peptides béta-amyloïdes dans le cerveau et la transformation des protéines Tau en des formes anormalement phosphorylées et agrégées. Ces deux phénomènes favorisent progressivement la dégénérescence neuronale des patients.
Privilégier la prévention
De nombreuses recherches ont été menées dans le but de lutter contre les agrégations de protéines amyloïdes et tau dans le cerveau, mais sans succès. Ainsi, le consensus actuel est de privilégier les mesures préventives. Pour lutter contre la démence, l’idée serait d’empêcher les protéines toxiques de s’accumuler. Ces deux protéines interagissant en synergie pour provoquer la dégénérescence neuronale, il faut donc prendre en compte les deux ensemble et non séparément.
Ainsi, des progrès ont été réalisés par des chercheurs de Institute for Molecular Medicine ( États-Unis ) et de l’Université de Flinders ( Australie ). Ces derniers ont réalisé une étude publiée dans la revue Alzheimer’s Research & Therapy, à l’issue de laquelle ils seraient parvenu à développer un traitement composé de deux vaccins. Le premier a pour objectif de générer des anticorps empêchant l’agrégation de protéines amyloïdes, et l’autre de protéines tau. « Ce que nous faisons avec ces vaccins, c’est amener le système immunitaire à fabriquer des anticorps capables de reconnaître ces amas anormaux de protéines et de les décomposer » expliquent les chercheurs.
Vers nouveau traitement préventif et curatif
Les deux vaccins mis au point par les chercheurs et baptisés AV-1959R et AV-1980R, ont été testés sur des souris conditionnées à présenter des signes de démence. À l’issue de l’expérimentation, il s’avère que l’administration des vaccins a en effet empêcher les agrégations de ces deux protéines mais a également permis la diminution de celles déjà formées de manière significative. Ainsi, ces deux vaccins constitueraient à la fois un traitement préventif, mais égalent curatif. Les chercheurs pourraient programmer des essais cliniques d’ici deux ans.
Des chercheurs américains et australiens ont mis au point un traitement constitué de deux vaccins, qui permet à la fois de prévenir et de guérir la démence auprès des souris expérimentées. Des essais cliniques pourraient être réalisés d’ici deux ans.
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