Interviewé par Europe 1, le neurologue Hervé Vespignani rapporte que lui et ses équipes ont découvert que certains patients atteints par le Covid-19 ont développaient une encéphalite. Ce symptôme serait responsable « d’un tiers des retards d’éveil » du coma artificiel dans les services de réanimation selon le spécialiste.
Les séquelles du Covid-19
On sait déjà que le Covid-19 peut causer des troubles pulmonaires, une perte du goût, de l’odorat, voie même des lésions cutanées. Selon le neurologue Hervé Vespignani, « manifestement, le Covid-19 est aussi une maladie du cerveau. En effet, le Dr. Vespignani et ses équipes ont découvert que cette maladie peut également causer une encéphalite, une inflammation d’une partie du cerveau, ce qui expliquerait les retards de réveil du coma artificiel observés chez certains patients dans les services de réanimation.
Hervé Vespignani explique « la première fois que je suis tombé dessus, j’ai trouvé ça inhabituel, et ça s’est reproduit » et rapporte avoir observé le phénomène cinq fois du 18 au 31 mars, avant d’en avertir le monde médical et d’en publier un article dans une revue scientifique.
Depuis, le nombre de cas se multiplie. En effet, sur 182 malades observés, 28 ont développé une encéphalite. Ce symptôme expliquerait selon le Dr. Vespignani « un tiers des retards d’éveil non expliqués » du coma artificiel dans lequel sont plongés certains patients présentant des formes sévères du Covid-19.
Des troubles neurologiques observés pas seulement chez les cas graves
Hervé Vespignani, également directeur médical de la start-up Biosereity, rapporte par ailleurs « nous avons des patients qui ont des troubles neurologiques avant une insuffisance respiratoire ».
L’encéphalite ne se développe donc pas uniquement chez une personne présentant une forme grave de la maladie. « Nous sommes dans une impasse, nous n’avons pas de traitement » ajoute le spécialiste, d’autant que les encéphalites peuvent « laisser des séquelles » neurologiques comme des troubles de la mémoire ou encore de l’attention et du sommeil.
Enfin, le Dr. Vespignani reconnaît l’existence d’une « mécanique attrayante » entre les inflammations d’une partie du cerveau et les pertes de goût et d’odorat ressenties chez certains patients, même si aucun lien n’a encore été établi.
Sur 182 malades observés par le neurologue Hervé Vespignani et ses équipes, 28 ont développé une encéphalite, une inflammation d’une partie du cerveau, ce qui expliquerait les retards de réveil du coma artificiel observés chez certains patients dans les services de réanimation.
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