Depuis le 28 février, le stade 2 du plan de lutte contre l’épidémie de coronavirus a été décrété en France. Découvrez à quoi correspondent les trois différents stades de gestion de l’épidémie et les conséquences de l’enclenchement éventuel du stade 3.
Un plan de lutte contre l’épidémie de coronavirus
Depuis le 28 février, le stade 2 du plan de lutte contre l’épidémie de coronavirus a été décrété en France. Le 6 mars, en visite dans un Ehpad, le Président de la République Emmanuel Macron expliquait « on est très vigilant à avoir des mesures proportionnées ». La porte-parole du gouvernement Sibeth N’Diaye déclarait quant à elle « Si nous basculons dans le stade 3 de l’épidémie, à savoir un virus qui circule dans tout le territoire, on ne va pas arrêter la vie de la France ».
Les trois stades de gestion de l’épidémie Covid-19
Il existe trois stades d’épidémie en France, qui s’appuient sur un plan de prévention et de lutte rédigé en 2011 après la pandémie de grippe A (H1N1) survenue en 2009.
Le stade 1 : informer et prévenir l’introduction du virus
Le stade 1 est décrété lorsque le virus ne circule pas encore sur le territoire. Il implique la mise en alerte du système de santé et des plateformes d’informations et de détecter le plus rapidement possible les cas isolés dans le but de freiner l’introduction du virus et d’empêcher sa propagation. Les autorités sanitaires sont en charge de recenser l’ensemble des cas suspects et d’évaluer les risques. Ainsi, des opérations sont menées afin de retracer l’itinéraire des personnes infectées et de retrouver les personnes avec qui elles ont été en contact pour les prendre en charge par la suite à l’isolement, dans des établissements de santé habilités.
Le stade 2 : ralentir la propagation du virus
Le stade 2 est décrété lorsque le virus ne circule pas activement sur le territoire. Cependant, des foyers épidémiques se sont formés à travers le territoire, avec des regroupements de patients ( clusters ). Actuellement, la Direction général de la santé en recense six à travers la France : l’Oise (Creil, Crépy-en-Valois, Vaumoise, Lamorlaye et Lagny-le-Sec), en Haute-Savoie (La Balme), dans le Morbihan (Auray, Crac’h et Carnac), dans le Grand-Est (Mulhouse), dans le Bas-Rhin et le haut-Rhin.
À ce stade, l’objectif est de ralentir la propagation du virus pour laisser le temps aux établissements de santé de se préparer pour lutter contre l’épidémie. Les patients avérés ou suspects à « haut risque » sont pris en charge dans des établissements habilités ou isolés sous surveillance. Plusieurs mesures ont été prises parallèlement telles que la fermeture d’établissements scolaires dans des zones fortement impactées, l’interdiction de manifestations publiques de plus de 5000 personnes et la mise en quarantaine des personnes contacts à haut risque.
Stade 3 : limiter les effets de l’épidémie
Le stade 3 est décrété lorsque le virus circule activement et est transmissible sur l’ensemble du territoire. L’objectif est d’atténuer les effets de l’épidémie en prévoyant la « mobilisation complète du système sanitaire hospitalier et de ville » ainsi que des établissements médico-sociaux.
Seuls les cas jugés graves seraient pris en charge dans les hôpitaux et bénéficieraient de tests de dépistage, tandis que les patients présentant des symptômes bénins seraient pris en charge par des médecins généralistes.
Le quotidien des Français serait également impacté par certaines mesures comme la fermeture des crèches et des établissement scolaire, la suspension éventuelle de certains transports en commun, la restriction des grands rassemblements et des activités collectives. À ce stade, un maintien en approvisionnement alimentaire et des produits de premières nécessité serait assuré afin d’éviter les pénuries.
Le stade 3 de l’épidémie de coronavirus sera décrété seulement si le virus circule activement et est transmissible sur l’ensemble du territoire. Dès lors, plusieurs mesures seront appliquées pour atténuer les effets de l’épidémie.
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