Alors que le nombre de cas testés positifs au Covid-19 augmente en France, le nombre de décès n’évolue presque pas. Voici quelques éléments d’explication.

Le nombre de cas repart à la hausse

Dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire publié le 13 août, Santé Publique France dénombre près de 11.633 nouveaux cas testés positifs au Covid-19 et 66 décès entre le 3 et le 9 août. Ainsi, sur cette courte période, le taux de létalité (nombre de décès par rapport au nombre de cas diagnostiqués) du virus s’élève à 0,5%. Ce taux est bien inférieur au taux enregistré au cours du printemps. Voici quelques pistes qui permettent d’expliquer cette baisse du taux de létalité.

 

Dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire publié le 13 août, Santé Publique France dénombre près de 11.633 nouveaux cas testés positifs au Covid-19 et 66 décès entre le 3 et le 9 août.

 

Une politique de dépistage différente

Au moment le plus fort de la pandémie de coronavirus, les tests étaient essentiellement pratiqués à l’hôpital sur des personnes manifestement infectées par le virus au vu des symptômes qu’elles présentaient. De mars à juin, seuls 160.000 cas avaient été confirmés par test. Le taux de létalité était alors de 18,5%.

Aujourd’hui, plus de 500.000 tests sont effectués chaque semaine, ce qui induit forcément à une augmentation des cas testés positifs, notamment des jeunes qui ont tendance à développer des formes asymptomatiques de la maladie.

Cependant, on observe que le nombre de cas diagnostiqués positifs augmente plus vite (+25%) que le nombre de tests réalisés (+15%) : il y a donc bien une accélération de l’épidémie.

 

Aujourd’hui, plus de 500.000 tests sont effectués chaque semaine, ce qui induit forcément à une augmentation des cas testés positifs, notamment des jeunes.

 

Le virus est mieux compris et mieux combattu

Pour Stéphane Gayet, ces statistiques ne sont pas le reflet de l’épidémie. L’infectiologue au CHU de Strasbourg estime qu’aujourd’hui, « on combat mieux le virus car on le connaît mieux. […] le diagnostic à partir des symptômes est réalisé de manière bien plus efficace et les médecins sont mieux armés pour le suivre de près et détecter tout début de complication. ». Il rappelle par ailleurs qu’« aux mois de mars et avril, on ne savait pas bien comment traiter les complications vasculaires induites par le virus. Aujourd’hui on sait qu’il faut donner aux malades des anticoagulants et des antithrombotiques. ».

 

Pour Stéphane Gayet, ces statistiques ne sont pas le reflet de l’épidémie. L’infectiologue au CHU de Strasbourg estime qu’aujourd’hui, « on combat mieux le virus car on le connaît mieux. ».

 

Un comportement plus prudent

Pour France Roblot, infectiologue au CHU de Poitiers, « Les profils à risque, c’est-à-dire les personnes âgées ou présentant des comorbidités, sont plus prudents dans leur comportement ». Une des raisons qui expliquerait la baisse du nombre de mort est le fait que le confinement et une prise de conscience collective aient rendu les gens plus vigilants et prudents.

 

Pour France Roblot, infectiologue au CHU de Poitiers, « Les profils à risque, c’est-à-dire les personnes âgées ou présentant des comorbidités, sont plus prudents dans leur comportement. ».

 

Si le nombre de cas diagnostiqués positifs au Covid-19 augmente, le nombre de décès n’évolue quasiment pas. Cela s’explique par le fait que le nombre de tests effectués quotidiennement a considérablement augmenté, qu’aujourd’hui le virus est mieux compris et combattu et que les gens sont plus prudents face au virus par rapport au début de l’épidémie.

_______________________________________________

 

Pour ne rien rater, suivez-nous sur les réseaux sociaux 🙂

  

_______________________________________________