Pendant 70 jours, une femme est restée infectée par le SARS-CoV-2 (virus responsable de la maladie Covid-19) tout en étant asymptomatique et contagieuse. Son cas hors du commun permettrait de mieux comprendre le fonction du nouveau coronavirus.

Covid-19 : la plus longue infection recensée

70 jours : c’est la plus longue durée d’infection au SARS-CoV-2 recensée actuellement. Il s’agit d’une patiente asymptomatique âgée de 71 ans et souffrant d’un cancer des globules blancs depuis près de 10 ans.

Des scientifiques du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (Etats-Unis) ont suivi cette femme afin de mieux comprendre le Covid-19 et ont publié leurs travaux dans la revue scientifique Cell. Ils ont fait passé à la patiente en question des tests PCR à de nombreuses reprises, ainsi que des prélèvements dans la gorge.

Au total, la patiente a été testée positive plus d’une dizaine de fois, ce qui signifie que cette femme a conservé des particules du SARS-CoV-2 dans son organisme pendant plusieurs mois. La patiente a par ailleurs reçu du plasma de patients guéris du Covid-19, une piste de traitement, afin de lui apporter des anticorps. Le virus a finalement disparu de son organisme au mois de juin dernier.

 

70 jours : c’est la plus longue durée d’infection au SARS-CoV-2 recensée actuellement. Il s’agit d’une patiente asymptomatique âgée de 71 ans et souffrant d’un cancer des globules blancs depuis près de 10 ans.

 

Une meilleure évaluation des risques chez les patients immunodéprimés

Les experts pensent que le cas de cette patiente pourrait être lié à sa maladie et aux traitements immunodépresseurs qu’elle prend et qui affaiblissent son système immunitaire. Le fait qu’elle ait été infectée aussi longtemps est d’autant plus inquiétant que les patients dits « immunodéprimés » ne sont pas seulement ceux qui sont atteints de cancers mais aussi ceux qui prennent des traitements médicamenteux autres que la chimiothérapie, comme ceux atteints d’infections comme le VIH.

Après avoir analysé en laboratoire les particules virales issues de l’organisme de la septuagénaire, les scientifiques ont constaté que les morceaux de virus étaient capables de se répliquer et de contaminer d’autres personnes. Ainsi, la patiente serait restée contagieuse pendant toute la durée où son organisme présentait des traces de Covid-19.

Les auteurs de l’étude en concluent : « Comprendre le mécanisme de la persistance du virus et de son éventuelle élimination sera essentiel pour fournir un traitement approprié et prévenir la transmission du SARS-CoV-2, car une infection persistante et une excrétion prolongée du SARS-CoV-2 se produisent de plus en plus fréquemment ». Ils insistent par ailleurs sur la nécessité de mener d’autres recherches dans ce sens.

 

Après avoir analysé en laboratoire les particules virales issues de l’organisme de la septuagénaire, les scientifiques ont constaté que les morceaux de virus étaient capables de se répliquer et de contaminer d’autres personnes.

 

Des chercheurs ont constaté qu’une patiente atteinte du Covid-19 a conservé des traces du virus et est restée contagieuse pendant plus de 70 jours. Son cas permet de mieux comprendre les risques chez les patients immunodéprimés.

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