So Healthy a eu la chance d’interviewer Laura Micetich, instagrameuse canadienne plus connue sous le pseudo de @theirongiantess. Sur son compte Instagram, elle partage avec ses 232k abonnés son évolution physique. De 136 kg en 2014, elle est passé à 52 kg sans avoir recours à la chirurgie. Elle partage avec nous son histoire et ses conseils pour vivre plus sainement et être en harmonie avec son corps.

Hello Laura ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour ! Mon nom est Laura Micetich, j’ai 26 ans. Je suis née au Canada et j’ai passé la plupart de mon adolescence dans le sud des Etats-Unis. Je suis par la suite retourné au Canada pour suivre une licence de Sciences Politiques et Philosophie. J’ai poursuivi mes études à l’Université de Bristish Colombia. Aujourd’hui, je suis professeure d’anglais à Jackson, dans le Tenessee.

 

 

« J’étais plutôt un enfant joufflu qui adorait la nourriture et détestait lorsqu’on lui disait d’aller courir. J’ai toujours été ronde. »

 

Peux-tu nous parler de ton histoire en ce qui concerne ta perte de poids ?

J’étais plutôt un enfant joufflu qui adorait la nourriture et détestait lorsqu’on lui disait d’aller courir. J’ai toujours été ronde. Au lycée, je tournais autour des 90 kilos. Durant mes années à l’université, mes mauvaises habitudes alimentaires et le manque d’exercice m’ont fait prendre 45 kilos supplémentaires. Cliniquement obèse et pesant près de 135 kilos, je m’approchais dangereusement du pré-diabète. J’avais de problèmes d’hypothyroïdie et de pression sanguine. La graisse autour de ma section médiane faisait de moi une candidate inévitable aux maladies cardiaques.

 

Depuis quand t’es-tu mise à aller à la salle de sport ?

J’ai toujours eu des périodes durant lesquelles j’essayais de reprendre le contrôle de ma santé, mais ce n’était jamais durable. Après avoir échoué à reprendre ma santé en mains de nombreuses fois, mon poids était devenu un problème suffisamment sérieux pour que je commence à faire des recherches sur la chirurgie bariatrique et sur les conséquences de cette dernière. J’ai alors réalisé que ce dont j’avais besoin, c’était d’un indice de masse corporel moins élevé et donc moins dangereux pour tenter la procédure, et que j’allais devoir changer mon mode de vie de manière drastique après l’intervention. Ce qui était initialement une tentative de mettre en place des changements nécessaires est rapidement devenu un amour intense pour la santé, la fitness et la nutrition. J’ai commencé à aller à la salle, à soulever des poids et à suivre un régime alimentaire sain et adapté aux besoins de mon corps.

 

Sur ton compte Instagram, tu partages ton évolution avec tes abonnés. As-tu un secret, une méthode particulière pour t’entraîner ?

Absolument pas. Ma seule réelle méthode a été un régime alimentaire sain et de l’entrainement. Quand j’ai commencé, je me focalisais principalement sur le fait de soulever des poids durant mes entraînements, et c’est resté une constante.

 

Comme tu l’as dit, ton choix de changer de mode de vie ne se passe pas uniquement à la salle de sport. Mais aussi dans ton assiette ! As-tu fait de gros changements au niveau de ton alimentation ?

En effet. Pendant longtemps, j’ai mangé ce que je voulais, autant que je le voulais. Quand j’ai décidé de changer tout ça, j’ai voulu nettoyer mon corps. J’avais la chance de vivre à Vancouver à l’époque, j’avais accès à plein de super fruits de mer (j’en raffole), donc je me suis dirigée vers un régime à base de protéines pauvres en matières grasses comme le thon frais, et beaucoup de légumes verts comme le brocoli ou le chou kale. Petit à petit, j’ai réincorporé d’autres aliments avec modération.

Régime Laura Micetich
Régime Laura Micetich

« Une fois que j’avais pris goût au fait de réaliser des changements par moi-même, je ne voyais aucune raison de poursuivre cette démarche de chirurgie. »

 

As-tu toujours été sportive, ou c’est un mode de vie que tu as adopté lorsque tu as décidé de perdre du poids ?

J’ai joué au football, et j’ai pratiqué d’autres sports tout au long de l’école primaire et secondaire. J’adore le sport, mais mon poids impactait sérieusement tant ma passion que mes capacités.

 

Tu t’entraines tous les jours ? Peux-tu nous décrire une semaine type avec toi à la salle de sport ?

Je m’entraîne à la salle environ 6 fois par semaine. J’ai mis au point un mélange de soulevé de poids et de musculation que j’apprécie vraiment et j’alterne entre les deux pendant ma semaine. Je vais ajouter un peu de cardio pour corser un peu les choses, mais soulever des poids reste ce que je préfère faire.

 

Laura Micetich salle de sport
Laura Micetich salle de sport

Tu as choisi de ne pas faire appel à la chirurgie pour perdre du poids. Pourquoi avoir fait ce choix ?

J’ai perdu assez rapidement d’un coup grâce à mes entraînements à la salle. J’étais tellement excitée quand j’ai commencé que je voulais que rien ne puisse venir troubler mon tout nouvel enthousiasme. Mais j’étais également pétrifiée. La gravité de la chirurgie bariatrique est rarement remise en question. Parce que mes problèmes avec la nourriture provenaient du fait de vouloir manger en grande quantité en un repas, ce que l’on pourrait qualifier de frénésie alimentaire, les conséquences d’une chirurgie semblaient très sérieuses. Je le savais, sans chirurgie, une rechute pourrait me faire stagner à un poids mauvais pour ma santé et rendre la perte de poids difficile. Mais après la chirurgie, une rechute pourrait être incroyablement dangereuse. Une fois que j’avais pris goût au fait de réaliser des changements par moi-même, je ne voyais aucune raison de poursuivre cette démarche de chirurgie.

 

« Me battre à cause de mon poids était mon ultime vulnérabilité. »

 

Quand tu as commencé à aller à la salle de sport et à t’entrainer, appréhendais-tu le regard des gens ?

Quand j’ai commencé, oui, j’étais très intimidée. Me battre à cause de mon poids était mon ultime vulnérabilité. Je suis entré dans la salle de sport de mon lycée en me disant que, à la salle, tu es supposé te battre. Aller s’entraîner est supposé être un challenge. Si tu ne te bats pas, si ce n’est pas un challenge, c’est que tu ne travailles pas assez dur.

 

As-tu des conseils à donner à nos lecteurs qui souhaitent s’inscrire à la salle de sport mais n’osent pas par peur du jugement des autres ?

Si je devais ne donner qu’un seul conseil à celles qui n’osent pas aller à la salle, ce serait celui-là. Vas-y et reste humble. Si tu commences juste, vas-y tête baissée, prête à t’entraîner. Les gens biens ne te jugeront jamais pour commencer, pour essayer, pour travailler dur. Vas-y et donne tout. Si tu as des questions, demande. Demande à l’homme qui gémit pendant ses sessions. Demande à l’homme qui a toujours l’air aussi solide à 70 ans. Demande à la femme qui pousse le même poids que les hommes. Ils ne te jugeront pas. Ils ont tous commencé quelque part. Si tu es nerveuse de débuter dans quelque chose, regarde quelqu’un le faire avant de te lancer. Si tu es fatiguée, repose-toi. Nous le faisons tous. Mais vas-y, et bosse. Tout est dans l’attitude. N’y vas pas en te plaignant que tu préférerais être ailleurs. Respecte cela car pour certaines personnes, la salle est comme leur église. Pour certaines personnes, c’est ici qu’ils trouvent leur motivation, leur détermination, ou simplement leur bien-être mental. Certaines personnes ne sont pas là pour perdre leurs poignées d’amour. Certaines personnes sont là pour trouver la paix intérieure. N’agis pas comme si tu voudrais être ailleurs… Comme si c’était une perte de temps. Je connais bien ce sentiment. Je l’ai vécu. Et j’ai appris. Respecte le boulot. Même si ce n’est pas encore le tien. Peut-être, juste peut-être, qu’un jour ça le sera.

 

Laura Micetich the iron giantess
Laura Micetich the iron giantess

« Je m’entraîne à la salle environ 6 fois par semaine. »

 

Sur Instagram, tu partages tes entraînements et ton évolution avec tes 228k abonnés. Qu’est-ce qui t’a donné envie de partager ton expérience sur les réseaux sociaux ?

Au début, j’avais un compte tout bête, avec des photos sur lesquelles on ne voyait pas mon visage. C’était avant tout pour suivre ma propre évolution et rester motivée. J’espérais vraiment que personne ne verrait ce compte. Un matin, je me suis réveillée et j’avais gagné plusieurs centaines de followers durant la nuit. Ces nouveaux abonnés ont commencé à me demander comment j’étais parvenu à une telle évolution. Mon nombre de followers a commencé à grimper relativement rapidement. Je recevais beaucoup de commentaires me demandant de montrer mon visage sur mes photos et de partager davantage mon histoire. En tant que professeure, j’ai ressenti le besoin de partager mon histoire de manière rapide, claire, honnête et facilement compréhensible, tant en ce qui concerne mon évolution que mon combat pour retrouver une bonne santé.

 

Laura Micetich transformation
Laura Micetich transformation

D’ailleurs, en parlant de ta communauté Instagram, on imagine que ce n’est pas toujours facile de gérer autant d’abonnés. Comment t’organises-tu pour combiner tes entraînements, ta vie personnelle et professionnelle et la gestion de tes réseaux sociaux ?

Ça a été compliqué. Je suis professeure à plein temps et quand je ne suis pas au travail, la plupart du temps je suis à la salle. J’ai calé Instagram entre mon travail et mes entraînements. C’est un joli mélange entre ma passion pour la santé et pour l’éducation. Je suis simplement reconnaissante de réussir à mener de front mes deux passions chaque jour.

 

On imagine que sur les réseaux sociaux, les internautes peuvent être durs dans leurs commentaires. Comment fais-tu pour gérer les commentaires négatifs ?

Je ne suis pas géniale en ce qui concerne les critiques, néanmoins j’ai changé la façon de percevoir la gentillesse et la tolérance, notamment à cause des commentaires impolis ou blessants auxquels je dois faire face régulièrement.

 

Laura Micetich
Laura Micetich

« Admettre qu’on se bat pour sa santé libère un lourd fardeau. »

 

As-tu des conseils à donner à toutes les filles qui aimeraient partager leur histoire sur Instagram mais qui n’osent pas se lancer ?

Partager son histoire personnel est terrifiant. Cela représente l’acte ultime de vulnérabilité, mais admettre qu’on se bat pour sa santé libère un lourd fardeau.

 

As-tu des astuces pour rester motivée en toutes circonstances, tant pour t’entraîner que pour manger sainement ?

Etre préparée. Il faut toujours anticiper les moments où les choses peuvent devenir difficiles à gérer. Avoir des indispensables dans des restaurants locaux ou dans des fastfoods. Garder une glacière avec des petits snacks healthy dans sa voiture. La clé, c’est d’être préparée.

 

Quelle est ta playlist fétiche quand tu vas à la salle ?

La plupart du temps, j’écoute du hip hop des années 90 à la salle. Ma playlist ultime contient des chansons comme Ignition de R Kelly, ou Candy Shop de 50 Cent, Pony de Ginuwine avec un peu de Lil Wayne, Jay Z, Tupac… Tout ce qui pouvait passer dans une mauvaise soirée de collège au début des années 2000.

 

A part le sport, as-tu des passions ?

J’aime beaucoup le cinéma. J’ai grandi en fréquentant ce milieu durant mon temps libre, et j’ai toujours été excitée par l’idée de m’y replonger.

 

Laura Micetich avant/après
Laura Micetich avant/après

« Quand j’ai commencé, je me suis toujours dit à moi-même : essaie juste. Peut-être que rien ne changera. Ou peut-être que tout changera. »

 

Quels sont tes projets et tes objectifs futurs ?

A l’heure actuelle, la plupart de mes objectifs concernent ma santé, et le fait d’accompagner mes étudiants dans leur apprentissage. Parfois, j’aimerais fusionner mes deux passions à travers des conférences sur l’image du corps, l’amour propre et la santé pour les adolescents et les adultes.

 

Tu as déjà un compte Instagram et une chaîne Youtube. As-tu envisagé de créer un blog ?

J’ai quelques articles en lignes sur mon site web, theirongiantesslife.com. Je pense qu’à l’avenir, j’en posterai davantage.

 

Pour conclure, as-tu un mantra, une phrase que tu gardes à l’esprit et qui te motive, que tu aimerais partager avec nous ?

Quand j’ai commencé, je me suis toujours dit à moi-même : « Essaie juste. Peut-être que rien ne changera. Ou peut-être que tout changera. » Je trouve toujours que cela m’aide à me bouger et à me remettre au travail.

 

Laura Micetich et le logo So Healthy

 

Merci à Laura d’avoir répondu à nos questions. Vous pouvez la retrouver sur son blog ainsi que sur son compte Instagram @theirongiantess, pour suivre son évolution et rester motivés ! 

 

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