Nous avons rencontré Charlotte du blog « The Fitness Theory » (@thefitnesstheory), dans lequel elle partage son amour pour le sport et surtout pour une alimentation saine, équilibrée et variée ! Portrait d’une jeune femme motivée, toujours en quête de nouveaux défis !
Voulez-vous vous présenter, vous et votre parcours professionnel ?
Je m’appelle Charlotte et j’ai 25 ans. Depuis trois ans, je tiens le blog « The Fitness Theory ». Je suis passionnée de fitness et de nutrition, mais j’aime aussi beaucoup voyager (ce qui n’est pas toujours compatible avec une bonne alimentation ). Depuis un an, je suis expatriée à Singapour. Côté professionnel, je travaille dans le digital marketing.
Plus jeune, vous aviez 20 kilos de trop dus à une mauvaise hygiène de vie (malbouffe, absence de sport …), quel a été le déclic qui vous a permis de vous reprendre en main?
J’avais un mode de vie “étudiant”. Je mangeais n’importe quoi, je faisais beaucoup la fête (avec le flot d’alcool qui allait avec) et je ne faisais pas de sport, sous prétexte que je n’avais pas le temps. J’étais désespérée de perdre du poids, je m’affamais sans cesse. Je commençais même à envisager la liposuccion ! Mais je faisais fausse route.
Un jour, j’ai consulté un nutritionniste, qui m’a très froidement dit que mon comportement était inexcusable et que j’étais la seule responsable de mon état physique. Il m’a donné un plan alimentaire de rééquilibrage, en me promettant que j’allais perdre ce qui me posait problème si je le suivais assidûment. J’ai perdu 2 kilos en quelques semaines. A partir de là, j’ai compris qu’il avait raison. Je me suis alors lancée dans ma transformation : du sport 4 fois par semaine, 1 cheat meal par semaine, marcher au lieu de prendre le bus, arrêter l’alcool à outrance… J’ai appris à force à aimer mon corps et à l’écouter.
J’ai perdu 20 kilos, j’en ai repris un peu en me mettant sérieusement à la musculation. Désormais, j’ai la chance d’habiter un corps que j’aime. Je serai toujours reconnaissante vis à vis de ce docteur qui m’a remise sur le droit chemin, il a changé ma vie !
J’ai lancé mon blog suite à ma perte de poids, en essayant de rassembler toutes les informations que je pensais utiles. Si mon contenu peut servir à son tour de déclic pour qui que ce soit, alors j’ai atteint mon objectif.
« J’essaye de toujours innover en achetant des produits que je ne connais pas. »
Vous proposez tous les jours de nouvelles recettes sur vos réseaux sociaux, d’où vous viennent vos inspirations culinaires?
En commençant mon rééquilibrage alimentaire, j’étais comme tout le monde : j’avais des repas types ( poulet-riz-brocolis ou pâtes-jambon-haricots verts ) qui rentraient parfaitement dans mon plan nutritionnel, mais qui au final, sont devenus très vite ennuyeux. Plutôt que d’abandonner, j’ai décidé de chercher des variations créatives, avec des vraies saveurs. Quand j’ai commencé, j’étais étudiante, alors le budget était aussi une variable à prendre en compte : il fallait faire bon, sain et pas cher ! Cela a demandé pas mal de recherches (et apprendre à cuisiner certains produits. N’est pas le roi du céleri-rave qui veut !). Mais j’ai désormais des bases solides et j’essaye de toujours innover en achetant des produits que je ne connais pas.
Pouvez-vous partager avec nous votre recette healthy favorite ?
Si je ne devais en choisir qu’une, ce serait celle des pancakes hyper protéinés. C’est mon astuce anti-coup de blues, parce que je ne connais aucun souci qu’une bonne assiette de pancakes moelleux ne puisse arranger.
Quels sont pour vous les essentiels food à toujours avoir chez soi ?
Étant une aficionado du brunch, je dirais sans hésiter des oeufs (pour toutes les différentes recettes que l’on peut réaliser avec), des flocons d’avoine et du beurre de cacahuète pour les matières grasses saines ( on le choisit sans huile de palme et sans sucre ajouté ! ). Je suis également une grande consommatrice de pommes vertes : c’est mon astuce lorsque j’ai envie de sucré. La pectine aide à atteindre le stade de satiété plus vite.
Le meal prep est idéal pour conserver une alimentation équilibrée mais on a tendance à manger la même chose toute la semaine en cuisinant en grosse quantité. Avez-vous des astuces pour varier les plaisirs ?
Je suis une adepte des meal preps depuis 3 ans. Tous les dimanches, je cuisine pour la semaine, afin de ne pas être tentée d’acheter quelque chose sur le pouce. Ce sera forcément plus calorique et moins sain que ce que je pourrais préparer moi-même. Cela dit, ça n’a pas besoin d’être ennuyeux ! Il suffit de s’organiser un peu.
Mes légumes sont les mêmes pour toute la semaine. Je les achète au marché et je les fais tous cuire ensemble dans un bouillon avec des épices. Du chou rouge, du navet, des haricots verts… ils changent chaque semaine.
Ensuite, je prépare toujours 2 ou 3 différentes sortes de féculents. Il y a souvent du riz sauvage, des pois chiches ou encore des lentilles.
Enfin, j’essaye de varier les sources de protéines chaque jour : 2 tranches de jambon, 2 oeufs, 100g de poulet… Ensuite, j’assemble le tout dans 5 lunchboxes, avec toujours les mêmes quantités : 100g de féculents, 100g de protéines et 300g de légumes. Enfin, j’ajoute une cuillère de matière grasse. Et voilà 5 repas différents pour tenir toute une semaine ! Et puis rien n’empêche de varier les épices le jour même. D’ailleurs, j’ai toujours un sachet de poudre de chili au bureau, pour pimenter mon repas quand j’en ai envie !
« En arrivant à Singapour, j’avais dans l’idée que je pourrais tout de même trouver les mêmes ingrédients qu’en France… raté ! »
Sur votre blog, vous avez une rubrique de recettes à base de Whey (protéines). Est-ce que tout le monde peut en consommer ?
Oui biensûr ! La whey, que beaucoup diabolisent, est en fait créée à partir de lait de vache. Il s’agit de protéines facilement et rapidement assimilables par l’organisme, ce qui en fait un snack post-entraînement, parfait pour aider ses muscles à récupérer. C’est aussi un moyen, même pour les gens qui ne font pas de sport, de combler leurs besoins en protéines quotidiens, s’ils n’en trouvent pas assez dans leur alimentation.
Pour les vegans et les intolérants au lactose, on peut se tourner vers des protéines d’origine végétale, comme les protéines de soja.
Depuis 1 an, vous vivez à Singapour, avez-vous gardé la même alimentation qu’en France ?
En arrivant à Singapour, j’avais dans l’idée que je pourrais tout de même trouver les mêmes ingrédients qu’en France… raté ! En effet, tout ce qui constituait mon alimentation de base était absent des rayons ou vraiment hors de prix. Il n’y avait pas de fromage blanc, de steak à 5% de matière grasse, ni de légumes surgelés. Les yaourts sont à 9$… j’ai paniqué. Puis, avec le temps, j’ai modifié mes habitudes pour coller aux mieux à mes besoins nutritionnels, avec les produits locaux. J’ai remplacé la viande rouge et le jambon (uniquement reconstitué, ici) par du tofu, du poulet et des œufs.
J’évite de tomber dans le piège qui consisterait à manger tous les jours dans des foodcourts (sortes de marchés couverts, où chaque stand prépare un plat unique, vendu entre 2 et 3€ pièce), parce que si le prix est attractif, c’est surtout du riz avec des sauces très sucrées et très grasses, le contraire de mon alimentation idéale !
Quel est votre péché mignon ?
Je dois avouer une petite faiblesse pour les baos fourrés aux haricots rouges. Ce sont des pains à la farine de riz, cuits à la vapeur et fourrés avec cette crème d’haricots rouges très sucrée mais délicieuse. Ici, c’est plutôt un petit déjeuner, qu’on prend avec un café… souvent allongé au beurre ! C’est une bombe calorique et ce n’est pas très intéressant nutritionnellement. Alors j’essaye de n’en manger que lorsque j’ai vraiment besoin d’un remontant ou avant de faire un effort long et intense, parce que je sais que ça va me tenir au ventre.
« A Singapour, on en est encore à « qui a les plus gros bras » ! »
Quelle place tient le sport à Singapour ?
Singapour a une relation un peu superficielle avec le sport. Il y a bien sûr des clubs de passionnés, comme partout, mais la majorité des gens qui font du sport ici se limitent au jogging (tôt le matin ou tard le soir, parce qu’il fait 30 degrés en permanence et que le soleil rend l’effort physique assez pénible en journée) ou à un travail musculaire à visée esthétique dans les salles de sport. Contrairement à la France ou aux Etats-Unis, où l’on tend de plus en plus à chercher la performance. A Singapour, on en est encore à “qui a les plus gros bras” !
Quels sont les sports locaux ?
Pour en avoir discuté avec mes collègues, il n’y a pas vraiment de sport “favori” à Singapour. L’équipe de football (160ème au classement FIFA) performe relativement bien dans les tournois locaux (la Tiger Cup), mais le niveau n’est pas extraordinaire. La récente médaille d’or de Joseph Schooling aux Jeux Olympiques de 2016, a ravivé un intérêt pour la natation. Le badminton et le tennis de table sont aussi très répandus dans les écoles.
A Singapour, vous allez régulièrement à la salle de sport, pratiquez-vous également un autre sport ?
J’ai vécu dans pas mal de pays différents (Royaume-Uni, Etats-Unis, Costa Rica, France et maintenant Singapour) et j’ai tenu à garder l’habitude d’aller à la salle de sport 5 ou 6 jours par semaine. Ca me donne un rythme et je trouve ça très rassurant.
En dehors de ça, il y a beaucoup d’activités proposées à Singapour et dans les pays alentours, que je visite souvent. Je prends occasionnellement des cours de Muay Thai, je fais de la plongée, de la course à pied et du trail.
Sur votre blog, vous partagez des vidéos d’exercices de fitness, avez-vous pensé à vous mettre en scène dans ces vidéos ?
J’y ai pensé. J’avais même tourné une ou deux vidéos complètes, mais comme je travaille dans le marketing digital, mon image « online » est associée à mon profil professionnel. Parler de nutrition face caméra ne pose aucun souci à mes employeurs, mais si j’étais en tenue plus légère en train de faire des squats, je pense que je pourrais recevoir des critiques de leur part. Il est temps que la mentalité évolue, mais en attendant, je préfère faire ce que je fais de mieux: des photos, des vidéos en plan serré et des articles très détaillés, qui permettent d’avoir accès à toutes mes astuces !
Le 6 mai, vous avez participez à la Spartan Race (numéro 1 mondial des courses à obstacles), qu’est-ce qui vous a marqué dans cette course ? La conseilleriez-vous à des sportifs non aguerris ?
C’était un objectif que je m’étais fixé il y a de cela 1 an. J’avais pris mon dossard pour la course des Jablines, en France. Mon déménagement à Singapour s’est fait un peu précipitamment et je n’avais pas pu concourir. Résultat, 1 an plus tard, j’ai sauté sur l’occasion et j’ai décidé de prendre un dossard pour la Spartan Race ici, en Sprint catégorie Open. Aucun de mes amis n’était motivé. C’est donc sans m’être entraînée spécifiquement et seule, que j’ai pris la ligne de départ. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, de plus je ne suis pas une très bonne coureuse.
Il faisait très chaud, j’étais assez anxieuse et la course a démarré, j’ai arrêté de réfléchir. Je me suis roulée dans la boue, j’ai couru comme jamais auparavant et j’ai trouvé sur le chemin une équipe adorable, qui m’a accueillie les bras ouverts. Elle m’a aidée à passer les obstacles que je ne pouvais pas affronter seule. Ca a été une merveilleuse expérience, sportivement et humainement. Un vrai challenge aussi ! Il m’a fallu plusieurs jours pour me remettre de mes émotions et de mes égratignures.
Je le recommanderais sans hésiter à des sportifs “novices” (il faut clairement être un peu sportif et ne pas avoir peur de la douleur et de se salir) qui cherchent à repousser leurs limites. Ca m’a remotivé et j’ai intensifié mes entraînements depuis. Mon prochain objectif : la Spartan Super en Malaisie !
« Construisez-vous le mode de vie sain qui vous convient ! »
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Professionnellement, je compte continuer ma carrière dans le digital marketing et faire grandir mon blog. C’est désormais une partie très importante de ma vie, une bouffée d’oxygène mais aussi quelque chose qui demande de mon temps et de mon énergie. Personnellement, je veux rester en Asie Pacifique, mais je veux continuer à voyager au moins autant que je ne le fais là, si ce n’est plus.
L’expatriation m’a fait un bien fou, m’a ouvert les yeux, y compris sur la vision du corps dans différentes cultures.
Enfin, sportivement, j’ai totalement abandonné l’idée de m’entraîner pour être plus maigre ou plus légère. Je le fais parce que j’aime le sport, j’aime la performance et je me sens bien dans un corps musclé. J’espère pouvoir m’inscrire à plus d’événements sportifs dans les prochains mois. J’ai envie de connaître mes limites !
Quelle est la musique que vous aimez écouter en faisant du sport ?
Ma playlist de sport est très variée : en ville, je suis plutôt “snob” coté musique, avec un gros focus sur la minimal et la psytrance. Une fois à la salle, par contre, je passe sur de la techno, du rap américain ou de la pop planante pour les étirements.
Ma chanson du moment pour démarrer mes courses d’échauffement (je ne veux pas en avoir honte, même si c’est un peu kitch), c’est Chopstick de Scooter.
En vérité, la playlist de sport est un petit plaisir coupable. On n’a pas nécessairement besoin de la partager, donc on peut écouter ce qui nous fait vraiment plaisir. Tant pis si c’est du disco ou le premier album de Lorie !
Pour terminer, avez-vous un conseil ou un message « So Healthy » à adresser à nos internautes ?
N’oubliez pas que si vous faites du sport ou que vous faites attention à ce que vous mangez, c’est pour VOUS. Ne vous imposez pas des choses qui ne vous conviennent pas ( 3 repas par jour si vous sentez que vous devriez en manger 6 plus petits, 1h de course si vous détestez ça au lieu d’aller nager…) L’idée, c’est de chercher à s’améliorer et c’est surtout de contribuer à son propre bonheur. Donc écoutez-vous (pas trop, parfois il faut se mettre un petit coup de pied aux fesses ! ) et construisez-vous le mode de vie sain qui vous convient !
Merci à Charlotte d’avoir répondu à nos questions. En espérant qu’elle vous inspirera à trouver la motivation pour vous reprendre en main si vous en avez besoin. Vous pouvez la retrouver sur son blog « The Fitness Theory », sur son Instagram (@thefitnesstheory) et sur sa chaîne Youtube.
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