Après les nombreux débats sur la dangerosité des tampons, les résultats d’une étude sur les coupes menstruelles ont récemment affolé la toile. Celles-ci favoriseraient des chocs toxiques, mais le chercheur à l’origine de cette étude assure : la polémique est due à « une mauvaise communication ».

L’étude qui a affolé la toile

Le 4 juillet paraissaient les premiers résultats d’une étude expérimentale menée par des chercheurs du Centre National de Référence (CNR) du staphylocoque des Hospices Civiles de Lyon (HCL).

Cette étude a été réalisée sur les marques de tampons les plus utilisées. Les chercheurs ont tenté de reproduire les conditions de culture se rapprochant le plus de l’intérieur du vagin. 
Elle avait pour but d’évaluer la nocivité des tampons, qui seraient responsables de chocs toxiques chez les femmes porteuses du staphylocoque doré. 
Il s’agit d’une affection rare, potentiellement mortelle, provoquée par l’accumulation de sang dans le vagin et favorisant le développement de la bactérie. 

Mais d’après l’étude du CNR «  aucun dispositif vaginal ne stimule la production de la toxine TSSTT-1 qui déclenche le choc toxique. Certains tampons ont même un effet protecteur. (…) L’équipe n’a pas observé de relargage par les tampons de produit ayant un impact sur le staphylocoque. »

Seulement, l’étude rapportait d’autre part que « Les coupes menstruelles, en ayant un diamètre plus important que les tampons, (elles) permettent une arrivée d’air et donc d’oxygène plus importante et favorisent plus la croissance du staphylocoque et la production de la toxine. »
Les résultats de cette étude ont rapidement affolé la toile et une réelle polémique a touché les coupes menstruelles.

 

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La coupe menstruelle et les tampons, quels sont les risques ?

 

Le HCL de Lyon face à la polémique

Le biologiste Gérard Lina à la tête de cette étude, déplore cette polémique, et assure que « la coupe menstruelle n’est pas plus dangereuse que les tampons. Tout cela serait dû selon lui à une mauvaise communication : « Notre but, non atteint, était de rassurer les utilisatrices sur les tampons et la cup. Qu’elles puissent passer un bon été. Notre message a été dévié. ».

Le HCL de Lyon a par ailleurs publié sur son site une mise au point dans laquelle ils affirment que « Les coupes menstruelles souvent considérées comme sans risque vis à vis du choc toxique menstruel doivent être portées avec les mêmes précautions qu’un tampon. La lecture du graphique était délicate et a pu induire en erreur. » Il est également rappelé qu’il est préférable de ne pas porter de tampon ou de coupe menstruelle plus de 6 heures, ni pendant la nuit.

 

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Le graphique de l’étude du CNR

 

Les précautions à prendre

Changer régulièrement de protection hygiénique est primordial pour éviter le développement du staphylocoque. Le pédiatre Yves Gillet qui a participé à l’étude expérimentale du CNR rappelle par ailleurs : « Quand vous retirez le tampon – toutes les quatre heures maximum – vous retirez le staphylocoque en même temps et vous repartez à zéro. Chaque fois que vous le retirez, vous diminuez le risque de production de toxine ».

 

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La coupe menstruelle

 

Il rassure également sur le fait que « Le staphylocoque n’est pas la nouvelle peste du XXIe siècle ».

 

Le 4 juillet le Centre National de Référence (CNR) du staphylocoque des Hospices Civiles de Lyon (HCL) publie les résultats d’une étude expérimentale. La toile s’est rapidement affolée et l’usage des tampons et des coupes menstruelles a fait polémique. Mais une mise au point a été publiée sur le site des HCL, rappelant qu’il est préférable de ne pas porter de tampon ou de coupe menstruelle plus de 6 heures, ni pendant la nuit.

 

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