Pour la première fois, la Haute Autorité de santé prend position en faveur de l’auto-prélèvement vaginal pour dépister et prévenir le cancer du col de l’utérus, qui a causé la mort prématurée de plus de 1000 personnes rien qu’en 2018.

Un meilleur dépistage pour éradiquer le cancer

Selon le dernier rapport du Bulletin épidémiologique hebdomadaire ( BEH ) de Santé publique France, près de 1117 personnes sont mortes prématurément en 2018 à cause du cancer du col de l’utérus et 2920 nouveaux cas ont été diagnostiqués. Pour être quasiment éradiquée, il est essentiel que cette maladie soit mieux dépistée.

La vaccination est un des moyens de prévenir le cancer du col de l’utérus et est recommandée pour toutes les filles âgées de 11 à 14 ans, avec un rattrapage éventuel entre 15 et 19 ans, ainsi que pour les hommes de moins de 26 ans, ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes pour éviter une infection persistante par certains papillomavirus humains (PVH).

 

La vaccination est un des moyens de prévenir le cancer du col de l’utérus et est recommandée pour toutes les filles âgées de 11 à 14 ans

 

L’auto-prélèvement après 30 ans

Pour la première fois, le 11 juillet dernier, la Haute Autorité de Santé ( HAS ) a pris position en faveur de l’auto-prélèvement pour améliorer l’efficacité du dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes âgées de 30 ans et plus. «Chez les femmes de plus de 30 ans, ce test s’avère nettement plus efficace pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus. De plus, en cas de test négatif, le recours au test PVH permet d’allonger l’intervalle entre deux dépistages, de tous les trois ans à tous les cinq ans après 30 ans. En revanche, avant cet âge-là, il n’est pas recommandé car ce type d’infections transitoires sont très fréquentes chez les femmes jeunes. Leur détection exposerait de fait à des traitements inappropriés, augmentant ainsi les risques de complications lors de grossesses ultérieures » explique l’organisme. Ainsi, des expérimentations seront menées afin de tester l’efficacité de ce moyen de dépistage.

 

Pour la première fois, le 11 juillet dernier, la Haute Autorité de Santé ( HAS ) a pris position en faveur de l’auto-prélèvement pour améliorer l’efficacité du dépistage du cancer du col de l’utérus.

 

C’est désormais aux autorités d’agir

Afin de répandre ce moyen de prévention à l’échelle nationale, c’est aux autorités sanitaires et politiques de prendre les mesures nécessaires, comme les a listés la HAS :

  • La mise en place d’un système d’assurance-qualité fondé sur une accréditation des laboratoires de biologie médicale
  • De véritables actions de communication et d’information menées auprès des professionnels de santé et des femmes concernées.
  • Une prise en charge intégrale par l’assurance maladie sans avance de frais pour la réalisation du test PVH tous les cinq ans, chez les femmes âgées de 30 à 65 ans.

 

De véritables actions de communication et d’information doivent être menées auprès des professionnels de santé et des femmes concernées.

 

Pour la première fois, la Haute Autorité de santé prend position en faveur de l’auto-prélèvement vaginal pour dépister et prévenir le cancer du col de l’utérus. Des expérimentations vont être menées afin d’évaluer l’efficacité de ce moyen de prévention, mais c’est aux autorités sanitaires et politiques d’agir afin de répandre l’auto-prélèvement vaginal à l’ensemble du territoire.

 

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