Une étude franco-espagnole révèle que l’exposition à certains composants contenus dans des cosmétiques et dans des emballages alimentaires, présenterait des risques pour le système respiratoire des bébés.
Une diminution de la fonction respiratoire des bébés
Ce mercredi 6 février, a été révélée une étude réalisée par l’Inserm, le CNRS, l’Université Grenoble Alpes et l’Institut de santé globale de Barcelone. Celle-ci montre les risques que présente l’exposition à des polluants chimiques au cours d’une grossesse et lors des premiers mois de la vie d’un bébé, pour son système respiratoire. En effet, certaines substances « pourraient être associées à une fonction respiratoire diminuée chez l’enfant ». Parmi les substances mentionnées dans le communiqué, on retrouve les composés perfluorés ou PFC, notamment présents dans les poêles antiadhésives, dans certains emballages alimentaires ou encore dans les revêtements anti-tâches. Les chercheurs alertent également sur les risques présentés par l’exposition à l’éthyl-parabène, un conservateur utilisé dans de nombreux cosmétiques et plusieurs molécules issues de la dégradation des phtalates.
Une étude portant sur une exposition globale
Publiée dans la revue médicale britannique « The Lancet Planetary Health », cette étude est la première à rendre compte des dangers liés à une exposition globale à plusieurs polluants et pas seulement substance par substance. Les chercheurs ont ainsi étudié le mode de vie d’environ 1000 femmes enceintes et de leurs enfants dans 6 pays européens, ainsi que leur exposition à des dizaines de substances ( perturbateurs endocriniens, polluants organiques, etc ).
Grâce à un test mesurant le volume d’air inspiré et expiré, les chercheurs ont pu observer qu’un taux deux fois plus élevé d’acide perfluoro-octanoïque ( un composé perfluoré très persistant dans l’environnement ) dans le sang de la mère au cours de la grossesse, occasionnait une baisse de 2% du volume d’air expiré par seconde chez leurs enfants.
Quant aux expositions après la naissance, neuf facteurs causeraient une baisse de la fonction respiratoire, tels que le cuivre, l’éthyl-parabène, cinq molécules issus de la dégradation des phtalates et le surpeuplement du logement.
Valérie Siroux, chercheuse à l’Inserm et co-coordinatrice de l’étude, explique : « Identifier les facteurs de risque d’une fonction respiratoire diminuée dans l’enfance est important car le développement pulmonaire de l’enfant est un facteur déterminant de sa santé globale, et pas seulement respiratoire, tout au long de la vie ».
Les auteurs de l’étude estiment par ailleurs que cette analyse qui n’établi pas de lien de cause à effet « doit être vue comme une première étape de sélection permettant d’identifier des expositions suspectes pour lesquelles des travaux plus spécifiques sont nécessaires ».
Une étude franco-espagnole révèle que l’exposition au cours de la grossesse et après la naissance à certains polluants, contenus notamment dans les cosmétiques et les emballages alimentaires, causerait une diminution de la fonction respiratoire des enfants.
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