Selon une récente étude menée par des chercheurs du CHRU de Lille, plus de 47% des patients infectés par le SARS-CoV-2 (virus responsable de la maladie Covid-19) et qui entrent en réanimation sont en situation d’obésité. Elsa Orivel, diététicienne de Foodvisor nous explique le lien entre le fait d’avoir un IMC supérieur à 30 et le fait d’être touché par le Covid-19.
Obésité et Covid-19
Selon une récente étude menée par des chercheurs du CHRU de Lille, plus de 47% des patients infectés par le SARS-CoV-2 (virus responsable de la maladie Covid-19) et qui entrent en réanimation sont en situation d’obésité.
Par ailleurs, les chercheurs ont également constaté que le risque d’apparition d’une forme sévère de la maladie augmente significativement le risque de nécessité une assistance respiratoire, indépendamment de l’âge, de l’hypertension artérielle et du diabète.
Selon le ministère des solidarités et de la santé, il y a un lien très fort entre les formes graves de la maladie du coronavirus et le fait d’être obèse, bien plus que l’âge ou le fait d’être fumeur ou encore d’avoir de l’hypertension et du diabète. « La population en situation d’obésité (présentant un IMC > à 30), soit 8 millions de personnes en France, figure parmi les personnes les plus vulnérables à l’épidémie de Covid-19. ».
Les explications d’Elsa Orivel, diététicienne chez Foodvisor
Mais alors, quel est le lien entre le fait d’avoir un IMC supérieur à 30 et le fait d’être touché par le Covid-19 ? Elsa Orivel, diététicienne chez Foodvisor, nous apporte des éléments de réponse et revient également sur le rôle de la nutrition dans le bon maintien d’un système immunitaire :
Les personnes obèses ont un taux de masse grasse important. Leur tissu adipeux peut prendre 40% de leur poids total. Cette graisse est enfermée dans des cellules appelées adipocytes qui sont sécrétrices de substances inflammatoires : les cytokines.
Les adipocytes contiennent la graisse, qui elle-même retient de nombreuses toxines liposolubles et cela active en permanence le système immunitaire. Le fait d’avoir trop de graisse est déjà en soi une inflammation de bas grade permanente et silencieuse qui altère le bon fonctionnement du métabolisme et de l’organisme en général.
Lorsque le virus entre en contact avec l’organisme, le système immunitaire se met en marche et relâche lui aussi beaucoup de toxines sur son passage, et voilà un afflux soudain de cytokines en nombre important.
L’accumulation de ces cytokines en plus de celles qui sont déjà présentes tout le temps à cause de la graisse, provoque un trop plein qu’on appelle un “orage cytokinique”. Cette tempête de cytokine devient alors ingérable pour l’organisme et celui-ci défaille.
D’autre part, les personnes en situation d’obésité manquent souvent de nutriments essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire. La vitamine D, le zinc, le magnésium, les protéines manquent souvent à l’appel et ce sont pourtant les grands acteurs de notre immunité.
Quel est le rôle de la nutrition dans le maintien d’un bon système immunitaire ?
Les globules blancs sont les cellules qui forment une grande partie de notre système immunitaire. Ce sont des immunoglobulines, autrement dit des protéines. La base du système immunitaire repose donc sur la présence de suffisamment de protéines dans notre corps.
Une alimentation déséquilibrée, riche en mauvaises graisses et en sucre est bien souvent trop pauvre en éléments essentiels et en protéines. Ce qui affecte grandement nos capacités à faire face aux infections. Certains nutriments permettent de booster son système immunitaire.
Le zinc est un oligo-elément essentiel dans l’immunité et le phénomène de cicatrisation. Une carence en Zinc provoque une perte de l’odorat, tout comme une infection au covid-19, peut-on en déduire que tout le zinc a été dépensé pour combattre le virus ? Les études sont en cours. On trouve du zinc dans la viande, les oeufs, les fruits de mer, le fromage, les noix et légumineuses.
La vitamine D joue un rôle clé dans la gestion des infections. La population de l’hémisphère nord est très impactée par le manque de vitamine D car celle-ci est fabriquée par nos cellules au contact des rayons du soleil. L’ensoleillement limité engendre par conséquent des carences fréquentes.
Quels aliments consommer pour améliorer son niveau d’inflammation ?
Pour limiter l’inflammation chronique de bas grade dans l’organisme on peut adopter une alimentation dite anti-inflammatoire. Cela consiste à supprimer les aliments trop gras et trop sucrés et à intégrer certains aliments comme :
- Les aliments riches en oméga 3 car ceux-ci ont un effet anti-inflammatoire
- Les fruits et légumes car ils contiennent des fibres qui réduisent l’absorption des sucres et des graisses. Ils sont également riches en vitamine C et en antioxydants.
- Les légumineuses riches en protéines végétales et en fibres entre autres.
- Les bonnes huiles végétales (olive, colza, noix, coco)
- Les super aliments antioxydants comme l’ail, le citron, le gingembre, le cassis. Ils ont des effets protecteurs et anti-inflammatoires.
- Il existe différents noms pour ce mode d’alimentation : l’alimentation hypotoxique, le régime Seignalet, le régime Paleo, le Clean eating.
Le programme Clean eating de Foodvisor
Foodvisor propose de suivre le programme Clean eating pour booster son immunité et sa santé. C’est un mode de vie inspiré d’une nutritionniste Californienne, qui prône une alimentation équilibrée et plus naturelle, dépourvue de produits industriels.
Le programme de Foodvisor permet d’intégrer de bonnes habitudes alimentaires afin d’améliorer ses capacités à faire face aux infections et aux virus durant tout l’hiver. Cette alimentation équilibrée accompagnée d’une activité physique adaptée à chacun permet de se rapprocher d’un poids santé ou de le maintenir.
Qu’est-ce que Foodvisor ?
Imaginée en 2015 par trois jeunes ingénieurs de Centrale Paris, Charles Boes, Yann Giret et Gabriel Samain rejoints par Aurore Tran, l’application Foodvisor a vu le jour début 2018.
Il s’agit d’une application, disponible sur iOs et Android, qui permet d’évaluer la valeur nutritionnelle de ses repas à partir d’une simple photo, prise depuis son smartphone, ou du scan d’un code-barres. Foodvisor a recours à l’intelligence artificielle, basée sur une reconnaissance des aliments à partir d’une base de données de plus d’un million de photos.
L’application peut ainsi évaluer la teneur en calories d’un plat, mais aussi la contenance en lipides, en protéines, en glucides et en fibres. Foodvisor propose de nombreuses fonctionnalités qui en font une application complète. Il est possible de renseigner son poids, son niveau d’activité, sa taille et son sexe mais aussi ses objectifs. L’algorithme va ainsi établir le nombre de calories nécessaires à leur réalisation et l’utilisateur peut même retrouver sur son profil des statistiques sur son alimentation.
Par ailleurs, de nombreuses recettes saines sont proposées que ce soit pour le petit-déjeuner, le déjeuner, le dîner ou des encas.
Esla Orivel, diététicienne pour Foodvisor, explique quel lien il existe entre obésité et Covid-19. La spécialiste revient également sur le rôle de la nutrition dans le bon maintien du système immunitaire, qui est d’autant plus important en cette période de crise sanitaire.
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