Nous sommes allés à la rencontre de Clélia, qui a décidé un jour de tout quitter pour se reconvertir en coach sportive. Une passion, pour un style de vie So Healthy, qui est née et s’est développée au fil des années…
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Clélia, j’ai 27 ans, née en région parisienne et d’origine martiniquaise. J’habite à Paris depuis 5 ans maintenant. J’ai fait 4 ans d’études en école de communication, avec des stages à Montréal et à San Francisco, qui m’ont donné goût au voyage et à la découverte d’autres cultures. A la fin de mes études, je commence à travailler dans de grandes agences de communication (Hopscotch, Publicis puis Havas) et je commence en parallèle à me mettre au fitness en m’inscrivant en club de sport et en commençant la course à pied. Cela devient une véritable passion et j’y consacre mes soirées, et une partie de mes week-ends. Fin 2014, je décide de créer mon propre blog My Training Diary, qui est dédié au sport et me permet de partager ma passion, mes expériences et de rencontrer d’autres sportifs aussi passionnés que moi. Quelques mois plus tard, le blog fonctionne bien, et cela renforce davantage mon engagement pour le Training. Je sens que je veux aller plus loin et développer mes connaissances. Je m’inscris donc à la Physical Coaching Academy, un organisme de formation pour les coachs sportifs en Belgique, pour passer une formation continue (une journée de cours par semaine). J’y passe la certification américaine NASM CPT (Certified Personal Trainer), reconnue par l’EREPS, et je décide dès l’obtention de démissionner pour me consacrer pleinement à cette nouvelle vie. Depuis début 2016, je suis donc Personal Trainer à mon compte et je continue de conseiller certaines marques / entreprises sportives en stratégies de communication.
As-tu toujours fait du sport ?
J’ai toujours aimé le sport, mais on ne peut pas dire que j’ai toujours été une grande sportive. Petite, j’étais très timide et réservée, et j’ai mis du temps à m’épanouir à travers le sport. J’ai pratiqué le tennis, l’équitation, le handball, la danse, puis j’ai eu un coup de coeur sur le basketball qui a rythmé mes soirées et mes weekends pendant près de 10 ans. C’est ce sport qui m’a permis de perdre mes kilos en trop quand j’étais ado (-16kg en 5 mois), et de prendre goût à la compétition. Quand j’ai commencé les études, je n’avais plus le temps de me consacrer autant au basketball et j’ai donc arrêté de m’entraîner pendant 2/3 ans. Lors de mon stage de fin d’études aux Etat-Unis (San Francisco), j’ai découvert ce mode de vie sain et actif qui nous passionne tant. Cela m’a beaucoup inspiré et, dès mon retour à Paris, j’ai commencé la course à pied et le fitness en club de sport. Depuis, le sport est mon équilibre et fait partie intégrante de ma vie.
« le sport est mon équilibre et fait partie intégrante de ma vie. »
Il y a un an et demi, tu décides de créer ta propre web série « My training diary » dans laquelle on peut te suivre dans ton parcours pour obtenir ton diplôme de coach sportif. Comment t’es venue cette idée ? Quel était ton objectif en lançant cette web série ?
Mon expérience en communication m’a permis de connaître ces formats éditoriaux qui fonctionnent sur le web et sur lesquels les marques capitalisent: webséries, infographies, gifs, cinemagraphs… C’était mon travail de produire ce type de contenus pour les marques. Quand j’ai commencé ma formation de Personal Trainer (j’étais toujours à temps plein en agence de communication), cela m’a semblé évident de lancer une websérie pour partager mon aventure. Je voulais montrer qu’avec du travail, on peut réaliser ses rêves. Que la passion peut nous amener très loin. Pour financer ma websérie, j’ai lancé une campagne de crowdfunding sur Kisskiss Bank Bank. Grâce à la générosité de ma communauté, j’ai réussi à récolter 4500 euros. Cet argent m’a permis de tourner de belles images en France, mais aussi à Bruxelles et à New York. J’y ai rencontré des coachs sportifs accomplis qui m’ont parlé de leur parcours et m’ont donné les conseils nécessaires pour réussir.
Tu as donc choisi la certification NASM. Pour toi qu’est-ce qui la différencie des autres diplômes de coach sportif ? Peux-tu nous en dire plus sur cette formation ?
Le choix de ma certification a été un très long processus. Quand j’ai compris que j’avais besoin d’aller plus loin et de me former, j’ai fait beaucoup de recherches sur le web sur les formations possibles en France. J’ai vite compris que STAPS et le BPJEPS étaient les deux diplômes les plus reconnus ici. Mais à l’époque, je ne voulais pas forcément quitter mon travail, et aucune de ces formations n’étaient proposées en cours du soir. Alors j’ai commencé à chercher une alternative. J’ai regardé ce qui était reconnu à l’étranger (comme j’ai pour projet de voyager), et c’est ainsi que j’ai découvert NASM. C’est un organisme très connu et reconnu outre-Atlantique. il dispense plusieurs certifications dont NASM CPT (Certified Personal Trainer). Ils ont une méthodologie de coaching très intéressante et sur-mesure. Grâce à leur modèle « OPT », on définit attentivement le profil du client (en fonction de sa posture sur certains exercices clés comme l’Overhead Squat) et à partir de ce constat, on l’accompagne progressivement à travers différentes phases : 1/ stabilisation 2/ force 3/ puissance. Je suis très contente d’avoir choisi cette formation car c’est une excellente base pour se lancer en tant que Personal Trainer et comprendre que chaque client est unique. Ce qu’il y a de meilleur pour une personne ne le sera pas forcément pour une autre, en fonction de son profil, de sa morphologie, de ses objectifs, etc.
Selon toi, quelles qualités essentielles doit avoir un bon coach sportif ?
Je dirais qu’il faut être :
– Passionné, car c’est un métier qui demande beaucoup de temps et de concessions.
– Impliqué pour chaque client, faire les recherches nécessaires pour trouver les exercices qui lui iront et qui lui permettront d’atteindre ses objectifs.
– Patient et pédagogue, car peu de clients débutent avec un bon cardio ou une bonne maîtrise de son corps.
– Humain, car le coaching sportif est avant tout du relationnel et du psychologique. Il faut gagner la confiance de son client, lui donner confiance en lui, comprendre qu’il a sa propre vie et ses problèmes… Bref, placer l’humain avant tout pour faire de cette collaboration une réussite.
« j’ai compris que j’étais capable d’accomplir énormément de choses avec le mental »
A travers ton blog, on peut voir que tu participes a de nombreux événements sportifs. Quel est celui qui t’a le plus marqué ? Peux-tu nous dire pourquoi ?
J’aime beaucoup me lancer des défis, c’est un véritable moteur pour moi. Bien sûr, mon 1er marathon (marathon de paris 2016) a été un grand moment : j’ai compris que j’étais capable d’accomplir énormément de choses avec le mental. Puis mon second marathon (Nice/Cannes) a été la meilleure course de ma vie : je l’ai terminée en 3h59 en me sentant si bien ! Aucune courbature ni blessure. Un pur bonheur !
Au-delà de la course à pied, j’ai commencé le crossfit il y a un peu moins d’un an, et j’ai donc participé à mes premiers Open. C’était un super moment ! Très intense mais hyper excitant et enrichissant.
Il y a quelques semaines, c’était la semaine nationale de lutte contre le cancer. En novembre 2016 tu as participé à la course des Lumières et tu as même dirigé l’échauffement au pied de la tour Eiffel. Est-ce important pour toi de participer à ce genre de manifestations ? Explique nous pourquoi.
Bien sûr, c’est important pour moi car c’est l’occasion de faire une bonne action et de partager mon énergie avec d’autres personnes passionnées. J’aime vraiment montrer que le sport n’a rien d’élitiste et qu’il est au contraire une façon de rassembler les gens, de les mettre au même niveau… Ce type d’événements solidaires est donc super important pour rappeler les véritables valeurs du sport.
Tu vis sport au travers de ton métier, de tes loisirs et même pendant tes vacances, t’arrive-t-il de saturer ?
Ahah, ça m’est arrivé ! Mais j’apprends à aménager des temps calmes et à faire autre chose. Mes amis ne sont pas spécialement sportifs, mon copain s’entraîne quand il peut mais beaucoup moins que moi. Cela me permet / m’oblige à mettre cette vie sportive et très connectée sur pause de temps en temps 🙂 Et ça fait du bien !
Tu as sorti le premier guide touristique intégralement dédié au sport « My training trip ». Pour le premier numéro, pourquoi avoir choisi la ville de Londres plutôt que celle de Paris ? Selon toi, sportivement parlant, est-il plus intéressant de vivre dans la capitale britannique?
Oui totalement ! A Paris, des concepts sportifs innovants voient le jour depuis quelques mois mais ce n’est rien comparé à Londres. L’objectif de mon guide My Training Trip est de partager des initiatives, des concepts sportifs innovants, et je n’ai eu aucun mal à en trouver à Londres, dès ma première visite. Mais je compte bien produire My Training Trip Paris d’ici quelques temps 😉
« J’aime vraiment montrer que le sport n’a rien d’élitiste »
Outre la pratique d’une activité sportive, comment prends-tu soin de ton corps ?
Je prends du temps pour moi au moins une fois par semaine. C’est mon moment « pretty woman » 😀 : manucure, massage, coiffeur… C’est important de prendre soin de son corps et de le chouchouter.
Mais ma meilleure façon de prendre soin de mon corps, c’est le sommeil. Je ne dors pas suffisamment en semaine car les journées commencent très tôt et finissent assez tard. Du coup, dès que je peux, je fais une sieste ou encore mieux, une grasse matinée !
Y’a t’il des personnes qui t’inspirent ?
Je ne dirais pas que j’ai des idoles, mais je suis activement plusieurs personnes que je trouve pertinentes et originales. Notamment Kaisa Keranen alias KaisaFit (Instagram: @kaisafit) ou D’Juan Woods alias Woodsfit (Instagram @woodsfit), qui s’entraînent comme j’aime le faire (de l’agilité, de la puissance, de la force…).
Confidence pour confidence, y’a t’il une chose de difficilement avouable pour une sportive de haut niveau comme toi que tu as du mal à faire ?
Ahah, je ne m’étire pas assez et je ne récupère pas assez non plus ! J’aime tellement m’entraîner et donner le meilleur de moi, que j’ai tendance à négliger le repos. Cela m’a valu quelques bobos, quelques gros coups de fatigue… Mais avec le temps on apprend de ses erreurs.
Quels sont tes projets pour l’avenir?
Ils sont nombreux ! Continuer à me former en tant que coach, développer le blog My Training Diary avec des Trainings outdoor qui seront lancés dès début mai, et produire d’autres City Guide (je suis actuellement sur le deuxième numéro qui est consacré à Barcelone et qui sortira en mai).
Pour finir, aurais-tu un message à adresser à toutes les personnes qui te suivent, tes « Training Addicits » comme tu aimes les appeler ?
Croyez en vous et donnez-vous les moyens de réussir. Entourez-vous d’énergies positives, et ignorez les personnes qui remettent en question votre potentiel. Utilisez le sport comme un équilibre de vie et un axe de développement personnel.
Ca fait un peu plus d’un message, désolée 🙂
Merci à Clélia d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et d’avoir partagé son expérience avec nous. Peut-être que cela suscitera de nouvelles vocations chez vous chers internautes. Pour en savoir plus, retrouvez-la au plus vite à travers son blog « My training diary » (https://mytrainingdiary.fr) ou sur son compte Instagram (@trainindiaryblog) !
Super portrait et message pour une reconversion, et pour les femmes qui veulent s’épanouir en travaillant de leur passion….