Près de 1000 substances composant nos vêtements et nos chaussures sont en cause dans des cas d’allergies. L’agence de sécurité sanitaire ( ANSES ) alerte et demande à Bruxelles d’interdire ou de limiter leur usage.
Allergies : 1000 substances en cause
Chrome VI, CI Disperse Yellow 23, formaldéhyde, paraphénylènediamine (PPD) … ces substances ne vous disent rien, pourtant, c’est celles que l’on les retrouve dans les vêtements et les chaussures que nous portons quotidiennement. Les industries de textile y ont recours comme colorants, comme colles ou afin de tanner le cuir. Mais ces substances toxiques provoquent des allergies cutanées, parfois graves chez certaines personnes : rougeurs, inflammations voire oedèmes. « Nos estimations portent sur 4 à 5 millions de personnes qui en Europe aujourd’hui souffriraient de réactions allergiques en lien avec les textiles et les chaussures et chaque année il pourrait y avoir entre 50 000 et 200 000 nouveaux cas » indique Christophe Rousselle, toxicologue et chef de l’évaluation des risques liés aux substances chimiques au sein de l’agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
Les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme
Alors qu’en avril 2018, l’ANSES avait publié un rapport dans lequel elle réclamait un cadre réglementaire renforcé et une véritable information des consommateurs, avec l’Agence suédoise des produits chimiques ( Kemi ), l’organisme propose désormais l’interdiction ou la limitation du recours à ces substances dans les produits textiles, en cuir, en fourrure et en peau.
Les deux organismes ont ainsi élaboré une proposition de restriction visant plus de 1000 substances. « Des alternatives chimiques existent notamment pour les colorants dispersés pour lesquels la substitution est faisable et déjà amorcée en Europe » souligne l’Agence française.
Plus de 1000 substances contenues dans nos vêtements et nos chaussures causeraient des allergies parfois graves chez certaines personnes. L’agence de sécurité sanitaire propose ainsi leur interdiction ou leur limitation dans l’industrie textile.
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