Récemment, l’agence spatiale européenne a publié une vidéo dans laquelle l’astronaute français, Thomas Pesquet, nous présente sa salle de sport au sein de  la station spatiale internationale (ISS). Pour un astronaute, faire du sport, fait partie des tâches de travail obligatoires. Il s’exerce alors sur des machines spécialement adaptées à la gravité.

Pourquoi les astronautes font du sport dans l’espace ?

Pendant six mois, Thomas Pesquet est à bord de la station spatiale internationale, dans le cadre de la mission Proxima. L’astronaute réalise une cinquantaine d’expériences scientifiques pour les partenaires de la station. Outre ces tâches à remplir, Thomas Pesquet doit entretenir sa santé, en pratiquant une activité sportive.

En effet, les astronautes sont obligés de faire du sport avant, après mais aussi pendant leur séjour dans l’espace, pour continuer à solliciter certaines parties du corps. « On flotte toute la journée, il y a beaucoup de muscles dont on ne se sert pas. », explique Thomas Pesquet. En effet, les os et les muscles supportent moins de poids dans l’espace, ils sont donc très peu en action. A long terme, le corps humain peut se déshabituer de la pesanteur.

Une autre conséquence nocive qui joue sur la santé de l’astronaute, le dysfonctionnement du cœur. Comme l’explique Guillaume Weerts, médecin en chef des astronautes de l’ESA, l’agence spatiale européenne, la gravité fait que le cœur travaille pour que le sang circule dans tout le corps. En apesanteur, le cœur n’a pas besoin de pomper le sang pour contrer la gravité, puisque le corps flotte. Le sport limite donc la détérioration du corps humain. La régularité des séances permet également de préparer au mieux l’astronaute à son retour sur Terre. Imaginez la sensation de remarcher sur la terre ferme au bout de 6 mois !

 

La salle de sport spatiale

Les astronautes font donc deux heures et demie de sport tous les jours. Ainsi, à bord de l’ISS, Thomas Pesquet dispose de trois machines de sport : un vélo ergomètre, un tapis roulant et une machine d’entrainements résistifs. Ces appareils ont été adaptés de façon à simuler la force de graviter. La machine de musculation peut reproduire un poids de 272 kg. Pour se maintenir au sol, Thomas Pesquet est attaché aux machines par des harnais.

 

 

Une fois la séance de sport terminée, les appareils enregistrent les données du sportif et les envoient aux médecins restés sur Terre. « Elles nous servent à emmener l’astronaute aussi loin et haut que possible en termes de condition physique », explique Guillaume Weerts.

 

Pour Thomas Pesquet faire deux heures et demie de sport par jour n’est pas une contrainte pour ce grand sportif, fan de rugby. Ces exercices lui permettent de conserver les fonctionnalités de son corps et de son cœur. A bord de l’ISS, l’astronaute dispose d’une salle de sport conçue pour lutter contre la gravité. On rêverait tous de faire du sport la tête dans les étoiles !