Vous faites peut-être partie des millions de cinéphiles à avoir plongé dans le Grand Bain de Gilles Lellouche. Peinture plutôt juste sur la dépression, pourquoi cette comédie dramatique est une réussite ?
Une comédie… pas si drôle
C’est la comédie française qui a séduit l’hexagone à la fin de l’année 2018. Signée par Gilles Lellouche et avec un casting de choc (Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Leila Bekhti, Virginie Efira…), celle qui se présente comme une comédie cache une réalité bien plus sombre.
Elle narre l’histoire de Bertrand, un chômeur dépressif qui ne trouve plus le goût à grand chose et passe ses journées sur son canapé à prendre des médicaments. Un beau jour, il trouve une petite annonce et décide de rejoindre une équipe de natation synchronisée… masculine. Cette équipe dirigée par une ancienne alcoolique et formée par une bande d’hommes malmenés par la vie, devient un véritable bol d’air pour Bertrand qui s’apprête peu à peu à replonger dans le grand bain.
Gilles Lellouche s’était confié à la presse expliquant qu’il avait eu « envie de parler de cette dépression […] que l’on peut rencontrer à un certain âge et qui laisse sans envie. » Et on peut dire que le défi est plutôt réussi. Le réalisateur français est en effet parvenu à peindre avec empathie et justesse à quoi peut ressembler la dépression et comment prendre soin de soi.
Les leçons du Grand Bain
Être entouré est important
Dès le début, on voit que Bertrand est très entouré, notamment par sa femme. Une fois qu’il intègre son équipe de natation synchronisée, il trouve dans ses coéquipiers de véritables compagnons à qui il peut se confier. Tous les soirs après l’entraînement, les différents nageurs parlent de leur problèmes, sans tabous.
Avoir une vie sociale (amis, famille) aiderait en effet à réduire le stress, l’anxiété et la dépression.
Il faut faire du sport
Bertrand se déplace en vélo, mais se met véritablement au sport avec son équipe de natation.
Même si le film ne met pas l’accent dessus, l’activité sportive libère des endorphines, les « hormones du bonheur ». Une activité physique régulière aiderait en effet à réduire les symptômes dépressifs.
On essaie de redonner du sens à sa vie
En intégrant cette équipe de natation synchronisée masculine, Bertrand ressent à nouveau un certain sentiment d’appartenance. Il fait partie d’une équipe. Ses camarades comptent sur lui. Il a une place. Cette nouvelle activité permet de redonner du sens à sa vie.
Lors de graves dépressions, les malades perdent souvent goût à la vie et ne trouvent plus de bonheur dans des petites activités quotidienne qui autrefois leur procuraient du plaisir. Il est généralement conseillé aux patients de « renouer » avec la vie.
Tout n’est pas toujours noir
On voit Bertrand rire avec sa femme, se motiver tous les soirs pour aller à la piscine, et même aller boire des verres avec ses amis nageurs. Le film, dans sa justesse, nous donne peut-être la plus belle leçon : si la vie n’est pas toujours rose, elle est rarement complètement noire. Le Grand Bain casse les codes du dépressif allongé dans son lit et ne bougeant plus. Il montre alors que Bertrand reste un humain, malade, mais qui continue tout de même à vivre et à retrouver goût à la vie.
Film juste, drôle et émouvant. Le Grand Bain casse les clichés et les préjugés sur les maladies mentales. Il nous dépeint l’histoire d’une lente sortie de dépression. Un film à voir de toute urgence.
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