A mardi gras, on mangera des crêpes et des beignets. Traditionnellement, les catholiques observent à sa suite un jeûne un peu particulier pendant la période du carême.
Petit retour sur les origines
A l’origine, mardi gras était une fête romaine païenne célébrant l’arrivée du printemps. Elle est ensuite devenue chrétienne. Le mardi gras a précédé alors le mercredi des cendres qui débutait la période pascale. Les 40 jours qui suivent, jusque Pâques, composent le Carême.
Lors du « mardi gras », originellement, on finit tous les aliments gras qu’on ne pourra plus consommer pendant le jeûne du carême. Si le jeûne musulman du ramadan prône l’interdiction de manger du lever au coucher du soleil, le jeûne catholique, tel qu’il était initialement, est un peu différent. Il préconise de se passer de viande et de nourriture grasse, de ne prendre qu’un repas par jour, de se limiter à « une alimentation frugale » le matin et le soir et de ne rien manger entre les repas.
Dans les pays catholiques, on célèbre d’ailleurs le Carnaval. Son nom, en latin, vient de « Carnis Levare » qui signifie « enlever la chair ». Il marque ainsi l’entrée dans une période un peu spéciale pour l’alimentation. Si aujourd’hui peu de personne observent encore le jeûne du Carême, c’est l’occasion rêvée pour nous de se poser quelques questions healthy.
Est-il bon de ne pas manger de viande ?
Selon la nutritionniste Florence Foucaut la viande apporte de nombreuses sources (fer, protéines animales, acides aminés) essentielles à notre santé. On peut enlever la viande de ses menus, mais il faut ré-équilibrer son alimentation, notamment avec des œufs, du poisson ou des produits laitiers.
Est-il bon de jeûner ?
Les avis sur le sujet sont des plus variés. En mangeant nos 3 repas par jours (voir une ou deux collations supplémentaires), l’organisme n’est jamais au repos. Cela peut donner lieu à des sensations de mal-être ou de fatigue sur le long terme. Jeûner peut alors avoir des bienfaits pour la santé. Sorte de détox, le jeune « intermittent » pourrait même améliorer le système cardiaque et la mémoire. Après tout n’est-il pas parfois recommandé à fins thérapeutiques ?
Cependant, il existe des contre-indications au jeûne. Il est déconseillé aux personnes âgées, aux enfants, aux malades ou aux femmes enceintes ou pendant leurs menstruations de jeûner. Jeûner peut engendrer de la fatigue et une faiblesse généralisée, il nécessite donc une certaine forme physique préalable. Dans le cas du carême, il ne s’agit pas d’un vrai jeûne, mais de manger moins pendant un mois.
Est-il bon de sauter un repas ?
Pour le nutritionniste Jean-Philippe Zermati, ce n’est pas tant le nombre de repas pris qui compte mais le fait que les besoins nutritionnels de chaque individu soient respectés. Pour lui, il est recommandé de ne pas sauter de repas si l’on a faim. Cela amènerait ensuite au grignotage et à une compensation extrême sur le repas d’après. Sauter un repas peut également enchaîner un dérèglement.
Rester healthy suit toujours la même règle : savoir écouter son corps, et manger équilibré. Si manger un peu moins gras et éviter la viande pendant le mois du carême vous fait envie, alors pourquoi ne pas essayer ! Mais n’oubliez pas, la première règle est de prendre soin de soi.
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