Le 14 février, les amoureux du monde entier ont célébré leur idylle lors d’un dîner aux chandelles. Cependant, pour les personnes souffrant de leur santé mentale, être amoureux peut être périlleux. Zoom sur l’amour quand la tête va mal.
Qu’est-ce qu’aimer quand on ne va pas bien ?
Les relations ne sont faciles pour personne. La jalousie, les disputes et les petits coups de mou ne sont jamais bien loin. Cependant pour les personnes avec des problèmes de santé mentale, la relation de couple peut se révéler être un véritable parcours du combattant.
Prenons la dépression par exemple. La maladie est caractérisée par une baisse d’énergie générale et une perte d’intérêt face à la vie. Il sera difficile donc pour la personne dépressive d’apprécier un rendez-vous galant des plus romantiques quand plus rien ne lui procure du plaisir. De même, il sera compliqué de passer de bonnes vacances en amoureux lorsque celle-ci ne parviendra pas à se lever de son lit. La personne dépressive finit souvent même par ressentir un fort sentiment de culpabilité, ce qui créé un cercle vicieux.
La personne dépressive finit souvent même par ressentir un fort sentiment de culpabilité
Pour les personnes souffrant d’anxiété, une relation amoureuse peut donner lieu à de véritables montagnes russes côté émotions. L’anxiété est caractérisée par une réaction intense face à un danger (réel ou non), qui altère la vie quotidienne. Imaginez un peu le quotidien d’un anxieux dans une relation. Me trompe-t-il/elle ? M’aime-t-il/elle encore ? Suis-je assez bien pour lui/elle ? Si tout le monde se pose ces questions, les personnes anxieuses les perçoivent comme de véritables dangers. De quoi rester cloué au lit ou avoir une crise de panique.
Que faire si votre moitié souffre de sa santé mentale ?
La première chose à faire est de prendre la personne malade au sérieux. Il peut être normal de ne pas forcément comprendre ce que ressent l’autre, mais on peut s’instruire sur le sujet. La dépression peut être vue comme un petit coup de mou. L’anxiété peut être perçue comme du drama inutile. La bipolarité comme des émotions excessives en yoyo. Ce sont pourtant de véritables maladies. Si « aller faire du shopping », « penser à autre chose », ou « se dire qu’il y a des choses plus graves dans la vie » aidaient, ça se saurait depuis longtemps. Pour aider, le conjoint doit donc reconnaître la douleur de l’autre et ne pas la minimiser.
Votre rôle est d’apporter de l’amour et du soutien
Il est important aussi d’écouter les désirs de l’autre. Les troubles mentaux peuvent affecter beaucoup de domaines de la vie d’un couple. La personne souffrante peut être trop fatiguée pour faire certaines activités, ou sa libido peut être en berne. Rien ne sert de s’énerver ou de lui dire de faire des efforts. Vous pouvez tout simplement demander à votre partenaire de vous expliquer ce dont il/elle a besoin. Comme dans toute relation, le dialogue est important.
Enfin, rien ne sert d’essayer de remplacer un médecin. Votre rôle est d’apporter de l’amour et du soutien, et non d’essayer de guérir la personne, de lui donner des « astuces » pour aller mieux ou de l’analyser. Vous pouvez cependant parler avec lui/elle des différentes options comme d’entamer une thérapie ou de prendre des médicaments, et donner votre avis. Enfin, le conjoint aidant ne doit pas non plus s’oublier totalement et doit rester à l’écoute de ses propres émotions.
Quoiqu’il en soit, même pour les personnes souffrant de maladies mentales, les relations amoureuses peuvent être très bénéfiques et même agir comme des antidépresseurs naturels.
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